En ces temps de crise et d'austérité qui voient, chaque jour, des millions de français souffrir durement, des milliers de Languedociens et de Roussillonnais vivre en dessous du seuil de pauvreté, il m’apparaît scandaleux de jeter par les fenêtres de la Nation, l'argent public régional au soutien de causes, qui si elles sont par ailleurs forts honorables,
comme la promotion de l'agroforesterie et de la foresterie au Burkina-Faso,
ou encore comme le projet d'électrification photovoltaïque en Éthiopie,
ou enfin comme la collecte de matériels informatiques usagés pour les remettre en état de façon économique et les acheminer vers des écoles du moyen atlas marocain,
ne sont pas moins très éloignés des réelles priorités et des vraies angoisses de nos compatriotes régionaux.
Il serait plus judicieux d'attribuer ces fonds à des écoles et à des paysans français si vous avez trop d'argent. En effet, l'argent du contribuable régional doit bénéficier en premier lieu à tous les français du Languedoc-Roussillon.
Nous sommes aussi surpris et choqués de trouver une subvention d'une association Harkis « Association Justice Information Réparation pour les Harkis » domiciliée dans les Pyrénées Orientales, dans la commission « relations internationales ».
Il y a quelques temps de cela, le 24 juillet 2010 très exactement, notre collègue Irina Kortanek était intervenue ici-même à l'occasion d'un dossier similaire, en arguant que l'on ne pouvait classer de fait, une aide en faveur des Martiniquais dans un rapport sur les subventions internationales.
Rappelant que les Martiniquais sont également des français, ce qui avait visiblement soulagé notre collègue Joël Abati, Irina Kortanek s'était vue soutenir par Georges Frêche lui-même qui avait alors sévèrement tancé le président de cette commission.
Aujourd'hui, vous récidivez, mais Georges Frêche, nous le regrettons, n'est plus là pour vous rappeler à l'ordre. Il n'est plus là pour vous donner à sa façon une leçon de « République Française ».
Cette subvention placée volontairement dans cette commission est une nouvelle preuve de mépris du Parti socialiste envers la communauté Harkis.
Après la reconnaissance officielle, mais fausse, du 19 mars 1962, comme fin de la guerre d'Algérie, niant le génocide Harkis et Pieds-Noirs.
Vous n'êtes pas sans savoir que les Harkis et leurs descendants ont choisi la France à un moment même ou un président de la république, revenant sur sa parole donnée, choisissait l'Algérie Algérienne.
Les Harkis sont français par choix et par le sang versé.
Ce ne sont pas des étrangers, mais des français d'une manière pleine et entière.
Nous vous demandons de nous présenter cette subvention, que nous souhaitons voter, dans la commission culture et patrimoine ou en divers, mais pas en « relations internationales ».
Le Président du Conseil régional conscient de son erreur (peut être voulue) a retiré ce dossier des dossiers du jour.